"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 7 juillet 2008

Hadjigeorgis


Monastère de Simonos Petra

L'ascète bien connu Hadjigeorgis de l'Athos, quand il était encore novice, passa quatre années à lutter dans la grotte du juste Niphon le Kapsokalybite. Là, dans une quiétude totale, dans le jeûne et la prière, il fut instruit par son père spirituel Néophite qui vivait dans la cabane de saint Georges et lui rendait fréquemment visite pour lui apporter la Sainte Communion.

La conduite ascétique de Hadjigeorgis à Kapsokalivia et plus tard à Kérasia avec son groupe de moines, est entrée dans l'histoire. A cause de ses jeûnes de longue durée, il fut appelé "le jeûneur". Lui et ses moines ne cuisinaient jamais et ne mangeaient jamais d'aliments non carémiques. Ils se nourrissaient principalement de noix et de miel. A Pâques, ils coloriaient des pommes de terre bouillies à la place des œufs.

Il n'utilisait jamais de médicaments. Quand l'un des frères avait un rhume, il allumait légèrement le poële fait de briques et de boue et il y mettait le frère... Et ce dernier était guéri! Si quelqu'un avait une autre maladie, il se tenait avec lui devant l'icône de la Très Sainte Mère de Dieu, et ensemble, ils priaient toute la nuit. A la fin de la Divine Liturgie, la personne malade recevait la Communion et était guérie. Il avait un grand groupe de pieux moines qui œuvraient à ses côtés.
Hadjigeorgis possédait un seul vêtement et allait pieds nus. Il portait d'épaisses chaussettes de laine seulement quand il était à l'église.
Version française de Claude Lopez-Ginisty
d'après Archimandrite Ionnikios,
  An Athonite Paterikon
Thessalonique 1997

dimanche 6 juillet 2008

Sagesse athonite

Un simple ermite illettré m'a dit: " Père béni, ceux qui sont trop intelligents sont très vite pris dans les filets de Satan parce qu'ils sont remplis de leur ego. Ils sont comme des crabes pris dans un filet."

Mont Athos: Une Pâques mémorable



Résurrection
Le jour de Pâques en 1935, l'higoumène de Saint Paul, l'archimandrite Seraphim et les soixante pères du cénobion sortirent dans la cour pour célébrer la Liturgie de la résurrection. D'humeur joyeuse, et rempli d'enthousiasme après que la résurrection du Christ ait été proclamée aux cris de "Christ est ressuscité!", l'higoumène dit à un des pères qui était un homme simple: Père Thomas, va là où sont gardées les reliques des pères et dis leur que le Christ est ressuscité."
"Que cela soit béni, Géronda," répondit le père et sans y réfléchir plus avant, il alla dans la crypte où étaient conservés les ossements.
"Pères, j'ai été envoyé par l'higoumène pour vous dire Christ est ressuscité! dit-il d'une voix forte.
Alors quelque chose de terrible arriva. Les os craquèrent et sautèrent. Un crâne sauta à un mêtre de hauteur et répondit à la proclamation de Père Thomas: " En vérité, Il est ressuscité!"
Il y eut après cela un silence de mort. Le moine retourna en courant dire ce qu'il avait vu et entendu. Pour les pères du monastère, ce fut vraiment une Pâques unique, et louant le Seigneur et Maître de la Vie, ils chantèrent avec joie:
"Ta résurrection ô Christ Dieu, 
Les anges la chantent dans les cieux; 
Et nous qui sommes sur la terre, 
Donne-nous avec un cœur pur de Te louer!"
Le staretz Théodose de bienheureuse mémoire, bibliothécaire du monastère, racontait souvent cette histoire.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Archimandrite Ioannikios, An Athonite Gerontikon, Thessalonique 1997

samedi 5 juillet 2008

Père Damascène



Le staretz ermite Damascène de Saint Basile nous a raconté la chose suivante:
"Un jour je suis tombé gravement malade et j'ai failli mourir. Quelques temps plus tard, j'ai rencontré le pieux moine Sophrone: il faisait partie du groupe de moines de Giannokopoulos, dans la région de la Grande Laure, où pendant un temps. il avait pratiqué la culture des vignes du monastère.
Il m'a demandé: "Qu'est-ce qui n'allait pas chez toi la nuit où tu m'as demandé de t'aider et que j'ai dû me lever et prier pour toi? J'ai pensé que quelque chose t'était arrivé."
Je fus surpris: je ne m'étais jamais attendu que quelqu'un qui n'était qu'un simple ouvrier dans sa vie avant le monastère, montre autant de charisme et de vertu.
Père Damascène racontait cela pour prouver qu'il y a encore des pères neptiques doués de nombreux charismes, mais qui ne les exposent pas ouvertement. Souvent, ils ne sont pas conscients eux-mêmes de ces dons. Ils sont protégés par l'humilité afin de ne pas perdre la grâce qu'ils ont reçue.
Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après 
Archimandrite Ioannikios, An Athonite Gerontikon, Thessalonique 1997.
(Crédit Photo: UNESCO WORLD HERITAGE CENTER)

vendredi 4 juillet 2008

Staretz Isaac de Dionysiou et la vipère.


Mont Athos
Mont Athos

Staretz Isaac de Dionysiou 

Ceux qui vivaient avec le staretz, n'oublieront jamais le serpent qui était son inséparable compagnon. C'était une énorme vipère venimeuse d'environ 150 cm de long.
Pendant les deux ans que Père Isaac passa dans la boulangerie du monastère, le serpent resta toujours à ses côtés. Le staretz lui préparait de bons repas avec de la purée et de la pâte, et il prenait soin de lui sans en avoir aucune crainte. Le serpent accomplissait une tâche importante pour "son staretz": il chassait sans discontinuer les souris et les faisaient fuir de la boulangerie. Il devint si familier avec Père Isaac, qu'il grimpait sur son lit de bois et y dormait. Là, il s'enroulait sur lui-même tranquillement et il se reposait.
"La première fois que je le vis circuler dans la boulangerie, " nous dit l'archimandrite Gabriel, "je tremblais." Mais le staretz Isaac entretenait avec lui les rapports qu'entretenait Adam avant la chute.
"Père Isaac, lui demandaient les autres pères avec crainte, pourquoi faut-il que vous ayez cette vipère à l'intérieur de ce lieu?"
"Elle est bonne, elle n'ennuie personne: Ne soyez pas effrayés, elle chasse les souris!"
Tant que Père Isaac fut dans la boulangerie, le serpent resta avec lui. Quand il s'en alla enfin, le serpent disparut dans les montagnes.
Tout ceci confirme le fait que de nombreux hommes de Dieu, par leurs grandes vertus, sont dignes d'atteindre l'état d'Adam avant la chute, et de vivre en bonne intelligence avec les animaux. Avec de tels hommes, les bêtes sauvages et les reptiles changent de nature et deviennent apprivoisés. Cela arriva dans les temps anciens( comme nous le lisons dans les récits patritistiques) mais aussi de nos jours, comme nous l'avons vu avec le staretz Isaac ( né au ciel le 21 mai 1932)
D'après le Patéricon Athonite. 
Version française: Claude Lopez-Ginisty

jeudi 3 juillet 2008

Saints orthodoxes locaux

LES SAINTS ORTHODOXES LOCAUX 
DANS LES PREMIERS EUCHOLOGES 
EN FRANÇAIS

ORAISON A MADAME SAINCTE GENEVIEVE
Cette prière se trouvait 
dans 
l’Officium Mariæ Virginis
publié à Lyon en 1597.
St Genevieve French-Slavic.jpg (24552 bytes)

Icône de Ste Geneviève ( Père Grégoire Kroug)

Glorieuse vierge de France
Geneviève de bonté pleine
De Dieu tu as grande puissance
La chose est vraye et certaine;
Tu Gettes[1] les gens hors de peine
Qui ont maladies furieuses
De par la bonté souveraine
Guéris des fiébures[2]contagieuses

ORAISON A SAINT FURSY 
HIGOUMENE DE LAGNY[3]( †650)
Saint_Fursey.jpg (81281 bytes)

Saint Fursy

L’hymne en latin était
chantée aux Laudes de sa Fête ( 16/29 Janvier):

Febris, spasmus paralisis
Calculus et hernia
Curantur ac hydropisis
Breviter et omnia
Quœ sanare nequit phisis
Sanat ejus gratia.

Cette hymne fut traduite en (vieux) français
par Jehan Miélot, aumônier de Philippe, 
duc de Bourgogne, en 1468:

Les seigneurs d’Église[4]à Péronne
Afferment[5]que toute personne
Qui a fièvres ou pammoison
Ou paralysie à foison
Ou une pierre en la vessie
Ou l’enflure d’idropisie,
Ou d’entrailles de rompisons[6],
Ou de boyaults à valisons[7],
Et brièvement tout quanque[8]physicque[9]
Ne puet saner[10]par sa practique,
En priant Dieu et SaintFoursy[11]
et tost[12]guarie et sane[13]aussy.
*

ORAISON A SAINT SULPICE LE DEBONNAIRE,
ARCHEVEQUE DE BOURGES
( †644) 17/ 30 Janvier)[14]

Buste de Saint Sulpice dans l'église de Saint Sulpice de Favières (Essonne)
Buste-reliquaire de Saint Sulpice 
dans l'église de Saint Sulpice de Favières (Essonne)

Seigneur Dieu Tout Puissant et Miséricordieux, Qui, par Ton infinie bonté a conduit le bienheureux saint Sulpice dans la voye de la vérité, qu’il a si admirablement enseignée à son trouppeau et Qui par les prières de ce grand prélat as guéri une infinité de personnes de différentes maladies et particulièrement des gouttes: fais s’il Te plaît, par son intercession que nous puissions être délivrés de tous nos ennemis visibles et invisibles, afin qu’estant parfaitement sains de corps et d’esprit, nous bénissions incessament Ton saint Nom sur la terre et rendions des actions de grâce immortelles dans le ciel.

C. L.-G.
Notes:
[1]Jettes
[2]Fièvres
[3] A six lieues de Paris
[4]les clercs
[5]affirment
[6]coliques
[7]descentes
[8]ce que
[9]la médecine
[10]ne peut guérir
[11]prononciation de Fursy à l’époque
[12]vite
[13]guérie et saine
[14]Nous gardons l’orthographe du temps ( XVIIème siècle) en utilisant le tutoiement au lieu du vouvoiement.

mercredi 2 juillet 2008

Moine Vsevolod:L'île de l'Amour Divin/ Patéricon de Jordanville (XI)b


Glistening in the Sun

10. Le soleil rouge (II)

Père Wladimir parlait et se déplaçait rapidement et vivement. L'archimandrite Cyprien qui était bien connu pour son œil acéré d'observateur, avait l'habitude de comparer pour plaisanter Père Wladimir à un écureuil. Le fait que Père Wladimir se promène souvent autour du monastère en pantoufles, lui donnait un certain charme. L'allure même de Père Wladimir séduisait les gens dès qu'ils le rencontraient. Sa grande barbe blanche comme neige, son visage rond et ses bons yeux brillants faisaient ressembler Père Wladimir à un des startsy d'Optina ou de Valaam au XiXème siècle. 

Après les complies, Père Wladimir restait dans son bureau pour répondre au courrier jusqu'à deux ou trois heures du matin.. Sa correspondance était très abondante. il essayait de répondre à chaque lettre avec amour et d'unbe manière informelle. Il cpmmençait souvent des lettrres à des gens qu'il connaissait à peine avec les mots: "Mon très cher..." auxquels il ajoutait le nom de la personne. Sa gentillesse ne causait aucun embarras, au contraire, elle enthousiasmait et réconfortait les gens, cvar elle était sincère et non artificielle.

Le bon cœur de Père Wladimir était rempli d'amour pour toute la création de Dieu. Il nourrissait les oiseaux de la fenêtre de son bureau, c'est pourquoi une troupe bariolée de ses amis à pluumes volait toujours près de sa fenêtre.

Père Wladimir n'aimait pas seulement les oiseaux; il collectionnait aussi les pèetites figurines d'oiseaux qu'il gardait sur le rebord de sa fenêtre. Un jour, un pèlerin lui demanda d'expliquer ce qu'était le péché "d'apreté au gain" [ le fait d'aimer posséder ]. Il pointa du doigt sa collection de figurines et répliqua: "C'est comme ce que j'ai sur le rebord de ma fenêtre."

Un soir, un homme récemment arrivé de Russie et qui avait grand besoin d'argent, vint rendre visite à Père Wladimir. Etant mis au courant de ses difficultés, Père Wladimir se réjouit et lui tendant septante dollars lui dit: " Voilà qui est bien, je commençai à m'inquiéter que le jour s'achève sans que je n'aie fait quoi que ce soit de bien."

Un autre inciudent démontre non seulement la générosité, mais également la claivoyance de Père Wladimir. Un serviteur de Dieu avait aussi grand besoin d'argent, mais il n'avait rien dit à Père Wladimir. Il le croisa par hasard dans un corridor. Ce dernier sortit silencieusment un chèque de sa poche et le tendit à l'homme. Le chèque était d'un montant égal à la somme dont avait besoin cet homme.

Il y eut d'autres incidents qui prouvèrent la clairvoyance de Père Wladimir. Le moine Benjamin se souvient qu'un jour, le doyen du séminaire, Eugène Eulampiévitch Alphériev l'envoya au bureau pour rapporter du miel ( une partie du miel à vendre était gardé dans ce bureau.) Dès que Père Benjamin passa le seuil, Père Wladimir lui dit: " Le miel est là, sur le rebord de la fenêtre.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après le texte du site Rousky Inok 
( Le Moine Russe) de Jordanville
Русскiй Инокъ (На главную)

Prière au Bon Larron




EXTRAIT D’UN VIEIL EUCHOLOGE ALLEMAND
PRIERE A SAINT DISMAS LE BON LARRON 

O du Spiegel der wahren Bus, heil Dismas! der du wegen deiner schweren Sünden mit dem unschuldigen Lamm Jesu Christo bist gecreuziget worden; und dieswil du Reu und Bus getragen hast hüber deine Sünden also hast du auch die Vergebung derselbigen in Christo dem herrn erlanget. Ich bitte dich demathiglich du wollest mir die Gnad von meinem Erlöser erbitten damit in der letzten Stund meines Absterbens das gluckseeligste Wort von Christo dem Herrn hören möge das du von ihm gehört hast nemlich: heut wirst du bey mir sein im Paradeis. Amen.
O mein allersüssester Jesus! du wollest mich zu der Gesellscafft deiner auserwehlten gelangen lassen. Amen!

O miroir de la vraie pénitence, bienheureux Dismas qui pour tes grands péchés a été crucifié avec l’innocent agneau de Dieu Jésus Christ et qui, pour avoir eu une grande contrition, as obtenu de Jésus Christ le pardon de vos offenses, je te prie humblement de m’obtenir de mon Rédempteur la grâce d’entendre à mon heure dernière la bienheureuse parole que Jésus Christ notre Seigneur t’a dite: aujourd’hui tu seras avec moi au Paradis. Amen

O mon très doux Jésus! veuille me recevoir dans la société de Tes élus. Amen!

NB: L'0rthographe de la version allemande a été scrupuleusement respectée.

mardi 1 juillet 2008

Moine Vsevolod:L'île de l'Amour Divin/ Patéricon de Jordanville (XI)a





Archimandrite Waladimir (Soukhobok)


10. Le Soleil Rouge (I)

Tout pèlerin qui arrive de Russie dans n'importe quel monastère, pose généralement la question suivante: "Y a-t-il des startsy dans le monastère?. Si l'on parle de Jordanville dans cette optique, il ne sera pas exagéré de dire que l'esprit de ce monastère est l'esprit d'humilité. Il n'est pas habituel d'appeler qui que ce soit staretz à Jordanville, bien que, d'après les critères de la Russie, il y a eu et il y a encore des personnes dignes de ce nom en ces lieux. Dans le passé, l'higoumène Philémon ( + 1953). moine vieux-calendariste de Valaam et premier père spirituel du monastère, était particulièrement vénéré tout comme les archimandrites Antoine ( Yamchikov) et Mitrophane ( Manouilov) déjà mentionnés. Pourtant, le très vénérable archimandrite Wladimir ( Soukhobok) mérite une attention spéciale des admirateurs des startsy.

Père Wladimir... toute une période de Jordanville est liée à son nom. Ses enfants spirituels l'appelaient le "Soleil Rouge" en l'honneur de son saint patron, le saint prince Wladimir, le baptiste de la Russie. Et Père Wladimir était en vérité le Soleil Rouge de Jordanville. Un jour l'archevêque Antoine de Los Angeles, évêque qu'on ne pouvait soupçonner d'être sentimental, dit à un jeune homme qui s'apprêtait à partir pour ses études au séminaire de la Sainte Trinité. " Quand tu arriveras là-bas, va au second étage , au bureau du monastère voir le Père Wladimir. Il t'enthousiasmera tout de suite. Il a un véritable rayonnement autour de sa personne."

Le bureau était l'endroit où Père Wladimir accomplissait son obédience, là où il passait la plus grande partie de son temps. Il y allait après le petit déjeuner et y restait jusque tard dans la nuit. Lorsque Père Wladimir était encore en vie, l'amour régnait en maître dans ce bureau. Ses portes étaient ouvertes, non seulement les jours de semaine, mais aussi le dimanche et les jours de fête. Les pèlerins et les séminaristes qui rendaient visite à Père Wladimir étaient accueillis par les paroles suivantes: " Entre! Entre, très cher!"

Père Wladimir avait indubitablement le don de consoler. Il aimait tout le monde, il trouvait une parole pour chacun; il "réchauffait" tout visiteur, quel qu'il soit. Je vais vous en donner un exemple dans un incident qui arriva. Un jour, une femme arriva au monastère. Elle était habillée à la dernière mode, portait du maquillage et était, comme on le dit, remplie d'elle-même. La première personne qu'elle vit était un frère du monastère vieux et respectable. Il lui fit rapidement rencontrer Père Wladimir, pensant en lui-même: " Qu'est-ce qu'une personne comme elle a à faire ici? Pourquoi est-elle venue ici?" Imaginez sa surprise quand, entrant dans le bureau un peu plus tard, il vit la même femme versant des larmes de repentance après une conversation spirituelle avec Père Wladimir.

Les séminaristes plus particulièrement, apportaient souvent leur "problèmes " à Père Wladimir. A l'un d'entre eux qui était découragé et qui désespérait, Père Wladimir dit avec son sourire rayonnant comme un soleil:" Ne sois pas troublé, frère. Quand tu quitteras ce lieu, tu oublieras tous tes griefs et tu ne te souviendras que de ce qui était bon et heureux; tu te souviendras avec amour des années que tu passas à Jordanville." Les années passèrent, et ce séminariste vit la vérité de ces paroles de Père Wladimir.

Père Wladimir oignait tous ceux qui lui rendaient visite avec de l'huile de la lampade du sépulcre de saint Jean ( Maximovitch) qui en ces temps n'avait pas été glorifié. Une photo de ce hiérarque était accrochée sur un des murs du bureau. Père Wladimir vénérait aussi profondément la mémoire de l'empereur Paul 1er. Il avait l'habitude de dire: " A partir de Paul 1er, tous nos tzars furent des saints." Chaque soir, après les complies, Père Wladimir servait un acathiste à la Sainte Mère de Dieu. Beaucoup des diplomés du séminaire qui sont à présent members du clergé, se souviennent avec enthousiasme de ces acathistes.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après le texte du site Rousky Inok 
( Le Moine Russe) de Jordanville
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