Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire
mercredi 7 décembre 2016
Vient de paraître: Jean-Claude Larchet, « Malades des nouveaux médias »
Jean-Claude Larchet, Malades
des nouveaux médias, Éditions du Cerf, 2016, 329 p.
Jean-Claude Larchet vient de publier aux éditions du Cerf un
nouveau livre, grand public mais néanmoins très documenté, sur les pathologies
diverses engendréees par les nouveaux médias qui envahissent notre société. Il
propose, après les avoir décrites, quelques moyens pour en guérir ou s’en
protéger. Nous donnons la présenation de l’éditeur et un extrait de l’avant-propos
de l’auteur.
Présentation de
l’éditeur:
« Qu’en est-il de la richesse et du sens de nos
existences dans une société avide de vitesse, de proximité, d’immédiateté,
d’information tous azimuts et de performance en tous genres ? Quel diagnostic
posé sur le corps et l’esprit de l’homo
connecticus ? Quelles inquiétantes pathologies gangrènent sa nature même ?
Et comment lutter contre cette lente et insidieuse dislocation ?
Smartphone, réseaux sociaux, objets connectés, TV numérique,
Internet, jeux vidéo, les médias sont aujourd’hui tout aussi omniprésents
qu’envahissants. Et leurs effets négatifs, dans la vie professionnelle,
sociale, familiale, flagrants : entre appauvrissement et illusion, nuisance et
vide, destruction et épuisement, l’humanité se désincarne, l’espace et le temps
disparaissent dans cette virtualité toute-puissante.
Jean-Claude Larchet poursuit dans ce nouvel essai très
documenté sa série d’études sur les différents types de maladies et les
thérapeutiques adaptées.
Une réflexion critique et salutaire à propos de nos systèmes
de communication. Une incitation à nous protéger et à retrouver notre identité
psychique et spirituelle. »
Extrait de
l’avant-propos de l’auteur:
« Nul
aujourd’hui ne conteste l’apport positif des nouveaux médias en matière de
communication, d’information, d’accès à la culture sous ses multiples formes,
et bientôt nul ne sera en mesure de s’en passer, tant la société les intègre
dans le mode de fonctionnement de ses diverses structures sociales, administratives,
commerciales, éducatives et même religieuses.
On dit couramment
que leur invention a provoqué dans notre société une révolution comparable à
celle de l’électricité et des nouveaux moyens de locomotion.
Il y a cependant une
grande différence entre les nouveaux médias et les autres inventions qui ont
profondément changé la vie de l’homme moderne.
Aucune autre
technique n’a engagé notre activité journalière sur d’aussi longues durées,
n’a autant sollicité notre attention et notre intervention de manière aussi
constante, n’a autant transformé nos conditions et notre mode de travail, n’a
autant envahi notre vie privée, familiale et personnelle, n’a autant pénétré à
l’intérieur de notre vie psychique.
Aucune autre
technique n’a autant transformé nos rapports à l’espace et au temps, notre
façon de voir le monde, nos relations avec les autres, la représentation que
nous avons de nous-même, la nature et le rythme de nos activités de travail et
de loisir, la forme de notre communication, et la nature, la structure et la
forme de notre de notre vie psychique et intellectuelle.
Et aucune autre
technique, par l’influence exercée sur toutes ces façons d’être qui sont la
trame de notre existence, n’a eu autant d’impact sur notre vie spirituelle.
De nombreux livres
et articles ont vanté les avantages et les bienfaits de ces nouveaux médias, et
le but de cet essai n’est pas d’apporter un éloge supplémentaire, qui serait
redondant et superflu, mais, ce qui est plus rare et actuellement plus utile,
d’inviter à une réflexion critique sur l’usage de ces nouveaux moyens de
communication qui sont devenus envahissants et se révèlent avoir de nombreux
effets négatifs dont leurs utilisateurs, tout en constatant une part sur
eux-mêmes, leurs enfants ou leurs proches, ne sont pas toujours pleinement
conscients.
Bien que face aux
dérives actuelles et aux perspectives sombres de l’avenir un changement de
société nous paraisse souhaitable, notre but, dans l’urgence, est d’abord
pragmatique : il s’agit, à partir d’une meilleure conscience des dérives
auxquelles les nouveaux médias peuvent donner lieu et de leurs effets
pathologiques réels et possibles, d’apprendre à en maîtriser et à en limiter
l’utilisation là où elle produit des effets indésirables.
C’est dans ce but
que cet essai, avant de proposer à la fin quelques pistes thérapeutiques et
prophylactiques, s’attachera surtout à établir le diagnostic et le pronostic des
pathologies que les nouveaux médias ont engendrées dans les différentes sphères
de l’existence sociale – politique, économique, culturelle – et
surtout personnelle – corporelle, psychique, intellectuelle, et spirituelle –,
qui portent de graves atteintes à la vie des personnes, et vont jusqu’à
modifier de manière inquiétante la nature même de l’homme.
C’est dans cette
prise de conscience de la gravité de la maladie qui affecte notre civilisation
que pourra s’organiser une résistance, dans cette résistance de la part des
utilisateurs que pourra s’amorcer une décroissance de la part des producteurs,
et dans cette décroissance que pourra s’envisager un changement de société qui
saura redonner à la communication la dimension authentiquement humaine et
spirituelle qu’elle a perdue. »
mardi 6 décembre 2016
Du Jeûne
Le jeûne n'est pas un but, mais un moyen, un moyen d'humilier notre chair et de la purifier des péchés. Sans la prière et la repentance, le jeûne n'est plus qu'un régime alimentaire.
L'essence du jeûne peut être exprimée dans l'hymne suivante de l'Église: Mon âme, si tu jeûnes de nourriture, mais que tu n'es pas purifiée des passions, en vain te contentes-tu de ne pas manger: car si le jeûne ne t'apporte pas de correction, il sera odieux, et considéré comme faux par Dieu, et tu seras comme les mauvais démons qui ne mangent rien du tout.
Saint Ignace Brianchaninov:
Apprenez à avoir de la retenue dans la nourriture; par la tempérance, vous apporterez la santé et la force au corps et la vigueur à l'esprit, choses si nécessaires à l'œuvre du salut...
Saint Isaac le Syrien:
Le jeûne avec discernement est la demeure spacieuse de toute bonté. Celui qui est paresseux dans le jeûne, fait chanceler toute bonté, parce que le jeûne a été le commandement donné à notre nature dès le début comme une précaution lorsque l'on mange de la nourriture, et en brisant le jeûne, les premiers créés [Adam et Eve] ont connu la chute.
Saint Ambroise d'Optina:
Vous devez jeûner avec discernement; Essayez d'observer le jeûne qui vient judicieusement, en tenant compte de votre force physique.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Librairie du Monastère de la Transfiguration
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Le patriarche de Moscou Kirill consacre la nouvelle cathédrale russe à Paris
Il y avait beaucoup de monde ce dimanche, dans le nouveau Centre spirituel et culturel orthodoxe russe à Paris, pour assister à la consécration de la nouvelle cathédrale de la Sainte-Trinité par le patriarche de Moscou Krill.
Le chef de l'Église orthodoxe russe célèbre ce dimanche à Paris la liturgie dans la nouvelle cathédrale de la Sainte-Trinité, nouveau haut lieu de la spiritualité chrétienne situé quai Branly, à Paris, au sein d'un édifice majestueux conçu par l'architecte Jean-Michel Wilmotte.
Parmi des paroissiens et des hôtes, des personnalités de marque sont y également présents, dont notamment la maire de la capitale parisienne Anne Hidalgo et la femme du premier-ministre russe Svetlana Medvédéva, la dirigeante de la Fondation des initiatives socio-culturelles.
© Sputnik.
Anne Hidalgo et Svetlana Medvédéva lors de la consécration de la nouvelle cathédrale de la Sainte-Trinité par le patriarche de Moscou Kirill
Même si elle ne sera dotée de son iconostase et de ses fresques qu'en 2017, la « Cathédrale de la Sainte Trinité » a déjà donné son premier concert de chants liturgiques pour l'occasion.
Ce complexe de quatre bâtiments a été construit pendant deux ans sur un site exceptionnel de plus de 4 000 mètres carrés, entre la Tour Eiffel et l'Hôtel des Invalides, au pied du pont de l'Alma, dans le cossu VIIe arrondissement.
Le patriarche de Moscou Kirill consacre la nouvelle cathédrale russe à Paris
Un emplacement de choix pour cette structure qui aura pour vocation de mieux faire connaître la culture russe en France : outre une cathédrale orthodoxe, il propose un centre culturel doté d'une librairie et d'une salle d'exposition, une école primaire, ainsi qu'un centre paroissial.
© Sputnik.
Le patriarche de Moscou Kirill consacre la nouvelle cathédrale russe à Paris
Coiffée d'un grand bulbe et de quatre plus petits, symbolisant le Christ et les quatre évangélistes, la cathédrale orthodoxe s'intègre à l'urbanisme parisien, en utilisant « des rythmes de façades et des modénatures » typiques de la capitale.
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lundi 5 décembre 2016
Saint Jean de Cronstadt: Ne jamais confondre la personne avec le mal...
Ne confondez jamais la personne, formée à l'image de Dieu, avec le mal qui est en elle: Parce que le mal n'est qu'un malheur de hasard, une maladie, une rêverie diabolique.
Mais l'essence même de la personne est l'image de Dieu, et cela demeure en elle malgré toutes les défigurations.
Nous avons besoin de la prière, du discernement et d'une bonne relation avec Dieu afin de voir clairement derrière la fumée de nos passions.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
dimanche 4 décembre 2016
FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX
21 novembre / 4 décembre
24ème
dimanche après la Pentecôte
L’ENTRÉE AU TEMPLE
DE LA TRÈS SAINTE MÈRE
DE DIEU
Lectures : Éph II, 14–22. Lc. XII, 16–21 ; Hébr.
IX, 1-7 ; Lc. X, 38-42 ; XI, 27-28
L’ENTRÉE AU TEMPLE
DE LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU[1]
L
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orsque
la sainte et très pure enfant, accordée par Dieu au genre humain resté stérile
à cause du péché, des passions et de la mort, eut atteint l’âge de deux ans,
son père Joachim dit à son épouse : « Menons-la au Temple du Seigneur, afin de
remplir la promesse que nous avons faite de la consacrer dès son plus jeune âge
au Tout-Puissant. » Mais Anne répondit : « Attendons jusqu’à la troisième
année, car elle réclamera peut-être son père et sa mère, et elle ne restera pas
dans le Temple du Seigneur. »
Lorsque
vint la troisième année, les deux époux décidèrent d’accomplir leur vœu et
d’offrir leur enfant au Temple. Joachim fit alors convoquer les jeunes filles
des Hébreux de race pure, afin de l’escorter avec des flambeaux et de la
précéder vers le Temple de manière à ce que, attirée par la lumière, l’enfant
ne fût pas tentée de retourner vers ses parents. Mais la sainte Vierge, née
toute pure et élevée par Dieu dès sa naissance à un degré de vertu et d’amour
des choses célestes supérieur à toute autre créature, s’élança en courant vers
le Temple. Elle devança les vierges de son escorte et, sans un regard pour le
monde ni pour ses parents, elle se jeta dans les bras du grand prêtre Zacharie
qui l’attendait sur le parvis en compagnie des Anciens. Zacharie la bénit, en
disant : « Le Seigneur a glorifié ton nom dans toutes les générations. C’est en
toi qu’aux derniers jours se manifestera la Rédemption qu’Il a préparée pour
Son peuple. » Et, chose inouïe pour les hommes de l’Ancienne Alliance, il fit
entrer l’enfant dans le Saint des Saints, là où seul le grand prêtre pouvait
pénétrer, une fois par an seulement, le jour de la fête de l’Expiation. Il la
fit asseoir sur la troisième marche de l’autel et, la grâce du Seigneur l’ayant
recouverte, Marie se leva et se mit à danser pour exprimer sa joie. Tous ceux
qui étaient présents étaient ravis en contemplant ce spectacle prometteur des
grandes merveilles que Dieu allait bientôt accomplir en elle.
Ayant
ainsi quitté le monde, ses parents et tout lien qui aurait pu l’attacher aux
choses sensibles, la Sainte Vierge demeura dans le Temple jusqu’à l’âge de
douze ans. Parvenue à l’âge nubile, les prêtres et les anciens craignirent
qu’elle ne souillât le sanctuaire, et ils la confièrent au chaste Joseph, pour
qu’il soit le gardien de sa virginité en feignant d’être son fiancé.
Pendant
les neuf années qu’elle passa dans le sanctuaire, la Toute-Sainte fut nourrie
d’une nourriture spirituelle apportée par un ange de Dieu. Elle menait là une
vie céleste, supérieure à celle de nos premiers parents dans le Paradis. Sans
souci, sans passion, ayant dépassé les besoins de la nature et la tyrannie des
plaisirs des sens, Marie ne vivait que pour Dieu seul, l’intelligence fixée à
tout moment dans la contemplation de Sa beauté. Par la prière continuelle et la
vigilance sur elle-même, la sainte enfant acheva, pendant ce séjour dans le
Temple, de purifier son cœur, pour qu’il devienne un pur miroir dans lequel la
gloire de Dieu puisse se refléter. Comme une fiancée, elle se revêtit de la
splendide parure des vertus, afin de se préparer à la venue en elle du Christ,
le divin Époux. Elle parvint ainsi à une telle perfection, qu’elle résuma en
elle-même toute la sainteté du monde et, devenue semblable à Dieu par la vertu,
elle attira Dieu à se rendre semblable aux hommes par son Incarnation.
Introduite
dans le Temple à l’âge où les autres enfants commencent à apprendre, la
Toute-Sainte, du fond du sanctuaire inaccessible, entendait chaque samedi les
lectures de la Loi et des Prophètes, que l’on faisait au peuple dans la partie
publique du Temple. L’intelligence affinée par l’hésychia et la prière, elle
parvint ainsi à la connaissance du sens profond des mystères de l’Écriture.
Vivant parmi les choses saintes et considérant sa propre pureté, elle comprit
quel avait été le dessein de Dieu tout au long de l’histoire de Son peuple élu.
Elle comprit que tant de siècles avaient été nécessaires pour que Dieu se
préparât une mère issue de l’humanité rebelle, et que, pure enfant élue par
Dieu, elle devait devenir le vrai Temple vivant de la divinité. Placée dans le lieu très saint où
étaient déposés les symboles de la promesse divine, la Vierge révélait ainsi
que les figures s’accompliraient en sa propre personne. C’est elle qui est en
effet le véritable Sanctuaire, le Tabernacle du Verbe de Dieu, l’Arche de la
Nouvelle Alliance, le Vase contenant la manne céleste, la Verge bourgeonnante
d’Aaron, la Table de la Loi de la grâce. C’est en elle que les prophéties
obscures se dévoilent. Elle est non seulement l’Échelle reliant la terre et le
ciel, que le Patriarche Jacob aperçut en songe, mais aussi la Colonne de nuée
qui révèle la gloire de Dieu, la Nuée légère du prophète Isaïe, la Montagne non
entaillée de Daniel, la Porte close par laquelle Dieu est venu visiter les
hommes d’Ézéchiel, et la Fontaine vivante et scellée qui fait jaillir sur nous
les eaux de la vie éternelle. Contemplant spirituellement ces merveilles qui
devaient avoir lieu en elle, sans comprendre encore clairement comment elles
allaient s’accomplir, la Toute-Sainte dirigea sa prière et son intercession
vers Dieu avec plus d’intensité encore, pour que le Seigneur se hâte de
réaliser Ses promesses et qu’Il sauve le genre humain de la mort, en venant
habiter parmi les hommes. Lorsque la Mère de Dieu pénétra dans le Saint des
Saints, le temps de préparation et d’épreuve de l’Ancienne Alliance prit fin.
La fête que nous célébrons aujourd’hui est donc celle des fiançailles de Dieu
avec la nature humaine. Voilà pourquoi l’Église se réjouit et exhorte tous les
amis de Dieu à se retirer, eux aussi, dans le temple de leur cœur pour y
préparer la venue du Seigneur, par le silence et la prière, en se soustrayant
aux plaisirs et aux vains soucis de ce monde.
Tropaire du dimanche, 7ème ton
Pазрyши́лъ ecи́
Кресто́мъ Tвои́мъ сме́рть, отве́рзлъ ecи́ разбо́йнику pа́й, мироно́сицамъ
пла́чь преложи́лъ ecи́ и aпо́столомъ проповѣ́дати повелѣ́лъ ecи́, я́ко
воскре́слъ ecи́, Xpистé Бо́же, да́руяй мípoви вéлiю ми́лость.
|
Tu as détruit la mort par Ta Croix, Tu as ouvert le paradis au
larron, Tu as transformé le
pleur des myrophores, et ordonné à Tes Apôtres de prêcher que Tu es
ressuscité, Christ Dieu,
accordant au monde la grande miséricorde.
|
Tropaire de
l’Entrée au temple, ton 4
Дне́сь благоволе́нiя Бо́жiя предображе́нiе и
человѣ́ковъ спасе́нiя проповѣ́данiе: въ хра́мѣ Бо́жiи я́сно Дѣ́ва явля́ется и
Христа́ всѣ́мъ предвозвѣ́щаетъ. Той и мы́ велегла́сно возопiи́мъ: ра́дуйся,
смотре́нiя Зижди́телева исполне́нiе.
|
Ce jour est le prélude de la bienveillance de Dieu
et l’annonce du salut des hommes. Dans le Temple de Dieu, la Vierge se montre
clairement et, d’avance, elle annonce le Christ à tous. Et nous, clamons-lui
d’une voix forte : Réjouis-toi, accomplissement de l’économie du
Créateur
|
Kondakion de l’Entrée au temple, ton 4
Пречи́стый
хра́мъ Спа́совъ, многоцѣ́нный черто́гъ и Дѣ́ва, свяще́нное сокро́вище сла́вы
Бо́жiя, дне́сь вво́дится въ до́мъ Госпо́день, благода́ть совводя́щи, Я́же въ
Ду́сѣ Боже́ственномъ, Ю́же воспѣва́ютъ А́нгели Бо́жiи: Сiя́ е́сть селе́нiе
Небе́сное.
|
Le temple très pur du Sauveur, la
très précieuse chambre nuptiale, la Vierge, le trésor sacré de la gloire de
Dieu est conduite en ce jour dans la maison du Seigneur et elle y introduit
avec elle la grâce de l’Esprit Divin ; les anges de Dieu lui
chantent : « Elle est un tabernacle céleste ».
|
Au lieu de « il est digne en vérité », ton 4
А́нгели,
вхожде́нiе Пречи́стыя зря́ще, удиви́шася, ка́ко Дѣ́ва вни́де во свята́я
святы́хъ. Я́ко одушевлéнному Бо́жiю киво́ту, да ника́коже ко́снется рука́
скве́рныхъ, устнѣ́ же вѣ́рныхъ Богоро́дицѣ немо́лчно, гла́сѣ А́нгела
воспѣва́юще, съ ра́достiю да вопíютъ: и́стинно вы́шши всѣ́хъ еси́, Дѣ́во Чи́стая.
|
Les anges, voyant
l’entrée de la Toute-Pure au Temple étaient stupéfaits, en contemplant
comment la Vierge entra dans le Saint des Saints. Qu’aucune main profane ne
touche cette Arche vivante de Dieu, mais que les lèvres des fidèles redisent
sans cesse avec joie : O Vierge pure, tu es plus élevée que toute
créature.
|
HOMÉLIE DE ST JEAN
CHRYSOSTOME SUR L’ÉPÎTRE DE CE JOUR
« Car si le sang des boucs et des
taureaux et l'aspersion de l'eau mêlée avec la cendre d'une génisse sanctifie
ceux qui ont été souillés, en leur donnant une pureté extérieure et charnelle,
combien plus le sang de Jésus-Christ, qui par le Saint-Esprit s'est offert
lui-même à Dieu comme une victime sans tache, purifiera-t-il notre conscience
des œuvres mortes pour nous faire rendre un vrai
culte au Dieu vivant ?» Car, dit-il, si le sang du taureau peut purifier la
chair, bien plus le sang de Jésus-Christ purifiera-t-il les souillures de
l'âme. Et quand vous entendez dire : « sanctifie», n'allez pas croire à un
effet merveilleux. L'apôtre prévient votre erreur, en remarquant et démontrant
quelle différence existe entre les deux sanctifications, et comment l'une est
sublime, l’autre grossière; et il est bien juste, selon lui, qu'il en soit
ainsi, puisque, d'un côté est le sang du taureau, et de l'autre le sang de
Jésus-Christ. Et il ne se contente pas d'une différence de nom ; il établit
aussi la manière d'offrir : « Lui», dit-il, « s'est offert à Dieu, par le
Saint-Esprit, comme une victime sans tache. Victime sans tache signifie pure de
tout péché. Et l'expression « par le Saint-Esprit », veut dire : Non par le
feu, ni par tout autre intermédiaire. Ce sang, dit-il, « purifiera notre
conscience des œuvres mortes ». — « Œuvres mortes », est une locution très juste; car, chez les juifs,
si quelqu'un touchait un mort, il devenait impur; et chez nous toucher une œuvre morte, c'est souiller sa conscience. « Pour nous faire rendre
un vrai culte au Dieu vivant et véritable », ajoute-t-il. Il montre ici qu'il
est impossible que celui qui a des œuvres
mortes, serve un Dieu vivant et véritable. Réflexion très vraie, et qui nous
montre le caractère des offrandes que nous devons faire à Dieu : oui, celles
que nous présentons, sont vivantes et véritables; celles qui viennent des
juifs, sont mortes et fausses: tout cela est conséquent. Que nul donc n'entre
au saint lieu avec des œuvres mortes. Si l'entrée en était interdite à celui
qui touchait un cadavre, bien plus l'est-elle à celui qui a des œuvres mortes; car c'est la souillure la plus honteuse. Or, j'appelle œuvres
mortes, toutes celles qui n'ont point la vie, qui déjà exhalent une odeur
infecte. De même en effet qu'un cadavre, loin de flatter nos sens, incommode
quiconque s'en approche; ainsi le péché frappe et atteint notre intelligence
même, enlève à notre âme tout son repos, y jette le trouble et le
bouleversement.
samedi 3 décembre 2016
AUTHENTICITÉ DES ROULEAUX METALLIQUES AVEC LA PREMIÈRE MENTION DU CHRIST
Les physiciens de l'université britannique du Surrey ont prouvé l'authenticité des rouleaux métalliques vieux de 2.000 ans trouvés en 2008 dans une grotte jordanienne. Le livre, avec un portrait du Christ, décrit l'apparition de Dieu dans le temple de Salomon alors que Jésus priait, rapporte Vesti.Ru en référence à Yahoo! News.
L'artefact historique unique est constitué de plusieurs feuilles de plomb reliées avec du fil de fer. Le texte, gravé sur la surface métallique, dit que l'enseignement du Christ n'était pas une nouvelle religion, mais le renouveau de l'ancienne tradition religieuse juive. Les apôtres Jean, Pierre et Jacques sont également mentionnés sur les pages de l'ancien livre.
Pendant près de huit ans, les chercheurs ont été incapables d'établir l'authenticité du livre, et pendant longtemps, il a été considéré comme une contrefaçon. Les physiciens britanniques Chris Jeynes et Roger Webb se sont mis à travailler précisément sur ce point en effectuant une analyse chimique de la découverte.
Ils ont établi que la composition de l'alliage est basée sur le plomb, avec lequel le livre est fabriqué, identique à la composition des anciennes plaques de plomb romaines. Selon les scientifiques, l'analyse isotopique exclut que cela aurait pu être fabriqué au vingtième ou au vingt et unième siècle.
L'artefact historique unique est constitué de plusieurs feuilles de plomb reliées avec du fil de fer. Le texte, gravé sur la surface métallique, dit que l'enseignement du Christ n'était pas une nouvelle religion, mais le renouveau de l'ancienne tradition religieuse juive. Les apôtres Jean, Pierre et Jacques sont également mentionnés sur les pages de l'ancien livre.
Pendant près de huit ans, les chercheurs ont été incapables d'établir l'authenticité du livre, et pendant longtemps, il a été considéré comme une contrefaçon. Les physiciens britanniques Chris Jeynes et Roger Webb se sont mis à travailler précisément sur ce point en effectuant une analyse chimique de la découverte.
Ils ont établi que la composition de l'alliage est basée sur le plomb, avec lequel le livre est fabriqué, identique à la composition des anciennes plaques de plomb romaines. Selon les scientifiques, l'analyse isotopique exclut que cela aurait pu être fabriqué au vingtième ou au vingt et unième siècle.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
vendredi 2 décembre 2016
Le Saint-Synode de l’Église orthodoxe sur le texte « Les relations de l’Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien »
En date du 29 novembre, l’Église orthodoxe de Bulgarie a arrêté sa position sur le Concile de Crète et en particulier le texte de ce Concile intitulé « Les relations de l’Église orthodoxe avec le reste [et non pas « l’ensemble » comme il est dit dans la traduction française officielle, ndt] du monde chrétien ». Nous publions ci-dessous le texte intégral du document du Saint-Synode :
« Prise de position du Saint-Synode [de
l’Église orthodoxe bulgare] concernant le Concile de Crète (2016) et le
texte ‘Les relations de l’Église orthodoxe avec le reste du monde
chrétien’.
Le Saint-Synode de l’Église orthodoxe de
Bulgarie, lors de sa session du 15 novembre (protocole N°22), siégeant
au complet, a examiné le texte ‘Les relations de l’Église orthodoxe avec
le reste du monde chrétien’ adopté par le Concile ayant eu lieu en juin
de cette année en Crète, a pris la position suivante :
Lors de la session du 1er juin 2016,
protocole N°12, le Saint-Synode, siégeant au complet, décida de proposer
le report du Grand et Saint Concile de l’Église orthodoxe, afin que la
préparation à sa réalisation fût continuée. Dans le cas contraire, le
Saint-Synode avait décidé que l’Église orthodoxe bulgare n’y
participerait point.
Par la suite, les Saint-Synodes d’autres
Églises orthodoxes locales participant à l’organisation du Saint et
Grand Concile de l’Église orthodoxe sont intervenus avec des
propositions semblables. Puis quatre Églises locales autocéphales ont
déclaré leur non-participation (dans l’ordre chronologique) : l’Église
orthodoxe bulgare (décision du 1er juin de cette année), le Patriarcat
d’Antioche (décision du 6 juin de cette année), l’Église orthodoxe de
Géorgie (décision du 10 juin de cette année), l’Église orthodoxe russe
(décision du 13 juin de cette année). Du 16 au 27 juin de cette année,
en l’Académie orthodoxe de Crète, République de Grèce, a été réalisé le
Grand et Saint Concile de l’Église orthodoxe planifié, mais sans la
participation de quatre Églises locales, et en l’absence de l’Église
autocéphale orthodoxe en Amérique (OCA) reconnue comme telle par
l’Église orthodoxe de Bulgarie et dont la participation, dès le début,
n’a pas été prévue, pas même en tant qu’hôte. Au Concile étaient
présents les représentants des médias et les invités de communautés
religieuses hétérodoxes (catholique-romaine, anglicanes et d’autres).
Le Concile réalisé en Crète, a voté et
adopté avec certaines modifications six documents préconciliaires, et
également son « Encyclique » ainsi que son « Message ». 33 évêques
participant au Concile n’on pas signé le document « Relations de
l’Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien », et certains des
hiérarques non signataires (parmi eux des théologiens orthodoxes faisant
autorité) ont publié des explications de leur position. Par sa lettre,
protocole № 798 du 14.07.2016 (Référence de la réception à la
chancellerie du Synode de l’Église orthodoxe de Bulgarie : N°498 du
20.09.2016), S.S. le patriarche œcuménique Bartholomée a expédié au
Saint-Synode de l’Église orthodoxe de Bulgarie les documents votés et
adoptés par le Concile. Après une traduction spécialisée, effectuée par
un traducteur autorisé dans le but donné, les métropolites diocésains
[de l’Église orthodoxe bulgare] ont reçu lesdits documents.
La première conclusion importante est
que, par rapport à leur rédaction préconciliaire, les documents votés et
adoptés par le Concile de Crète ont subi des certaines modifications,
mais celles-ci ne sont pas essentielles et elles sont insuffisantes pour
que lesdits documents soient adoptés de façon panorthodoxe.
I. Sur le document « Les relations de l’Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien ».
1. En ce qui concerne le texte du point
4, on peut dire que l’Église orthodoxe sous « l’union de tous » a
toujours compris la réunion à elle ou le retour dans son sein, par le
saint Baptême, la sainte Chrismation et la Pénitence de tous ceux qui
errent selon les éléments de ce monde, et qui se sont séparés d’elle par
l’hérésie et le schisme, conformément aux règles canoniques de
l’Église. L’Église une, sainte, catholique et apostolique n’a jamais
perdu l’union dans la foi et la communion dans le Saint-Esprit, et ne
peut accepter l’expression « rétablissement de l’unité » avec « les
autres chrétiens », étant donné que ladite unité existe immuablement
dans le Corps du Christ et que seuls l’unité et l’unicité constituent
les propriétés essentielles de l’Église. De même que l’Église orthodoxe
ne peut adopter également les différents enseignements et conceptions,
sur lesquels les hétérodoxes fondent ladite unité. De telles théories
sur l’existence d’une quelconque « unité » apparente de toutes les
confessions chrétiennes comme, par exemple, l’enseignement sur
« l’église invisible », la « théorie des branches », « la théologie
baptismale » ou « l’égalité des dénominations ». Toutes ces théories
peuvent êtres reliées avec l’enseignement scolastique sur la grâce créée
du Saint-Esprit, qui a été conciliairement condamné par la Sainte
Église. Si au contraire on accepte une telle doctrine, l’existence de la
grâce Divine dans les différentes confessions chrétiennes, se
différenciant dans différentes dénominations qualitativement et
quantitativement, peut alors être fondée. Conformément à cette théorie
hétérodoxe, il est admis que pour autant que des actes liturgiques
soient accomplis dans une communauté chrétienne, ils peuvent de
différentes façons produire la vie dans la grâce, qui varie en fonction
de l’état de chaque confession. Cette théorie théologique affirme que
soi-disant les actes liturgiques peuvent donner l’accès au salut des
chrétiens des communautés correspondantes, auxquelles ils appartiennent.
En raison de cette existence supposée de la grâce dans chaque
dénomination chrétienne, il conviendrait d’entreprendre les efforts
communs afin que soit atteinte la plénitude de l’unité en Christ (cf.
décret du l’œcuménisme du Concile Vatican II).
2. En ce qui concerne la recherche
« l’unité perdue de tous les Chrétiens », exprimée et confirmée par le
point 5, nous considérons que cela est inacceptable et inadmissible,
étant donné que l’Église orthodoxe n’a jamais perdu son unité interne,
malgré les hérésies et les schismes qui constituent un détachement du
Corps de l’Église, par lequel le Corps mentionné ne perd pas son
intégrité ontologique initiale, qui est renfermée dans l’indivisibilité
ontologique de l’Hypostase du Christ.
3. Dans les points 6, 16 et 20 est reconnue « l’appellation historique » «des autres Églises et Confessions chrétiennes hétérodoxes qui ne se trouvent pas en communion avec elle », malgré le fait que dans le point 1 du document est affirmé autre chose, à savoir qu’aucune communauté hérétique ou schismatique ne peut être appelée « église ». L’existence d’une pluralité d’églises est inadmissible, conformément aux dogmes et aux canons de l’Église orthodoxe. En outre, on part initialement du principe, dans le point 2, que « L’Église orthodoxe assoit l’unité de l’Église sur le fait qu’elle a été fondée par notre Seigneur Jésus-Christ, ainsi que sur la communion dans la Sainte Trinité et dans les sacrements. Cette unité s’exprime à travers la succession apostolique et la tradition patristique, et elle a été vécue jusqu’à ce jour en son sein ».
L’addition de l’expression « appellation historique », ainsi que l’explication selon laquelle les confessions hétérodoxes ne se trouvent pas en communion avec l’Église orthodoxe, n’ôte pas le caractère problématique et erroné du texte donné. Dans le passage mentionné au point 6 du document, sont juxtaposées des réalités contradictoires. Est-ce que l’appellation « orthodoxe » rapportée à l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique et qui constitue une appellation historiquement confirmée, diminue sa réalité et sa signification ? Toute appellation juste, surgissant dans l’histoire, reflète une essence définie, une réalité existante. Dans le cas contraire, elle est un concept sans ampleur réelle, simplement quelque nom sans objet réel, qui l’exprimerait ou la refléterait. Un tel nom sans objet réel constitue une fiction.
Dans une telle configuration, il fallait alors mentionner dans le document conciliaire que « l’appellation historique » des « églises », appliqué aux communautés s’étant détachées de l’Église orthodoxe, est une appellation fictive, sans référence réelle à la réalité. Si nous n’émettons pas la réserve en question, l’appellation historique « Églises hétérodoxes » aura une référence historique réelle, à laquelle elle se rapporte. C’est-à-dire que nous reconnaissons l’existence réelle des autres Églises, distinctes de l’orthodoxe, ce qui entre en contradiction évidente avec le point 1 et les paroles initiales du point 6 du document (L’Église Une et Unique).
4. L’affirmation contenue dans le paragraphe 12 selon laquelle « au cours des dialogues théologiques, le but poursuivi par tous est le même : le rétablissement de l’unité dans la vraie foi et dans l’amour » est trop simpliste et non exhaustive des dimensions du processus. L’unité suppose l’identité de la foi, l’unanimité et l’unité d’action dans toutes les définitions dogmatiques et les règles ecclésiales, confirmées par les Conciles œcuméniques, de même que dans la tradition liturgique et la vie sacramentelle dans le Saint-Esprit. La façon de réaliser cette unité repose sur la pénitence, la confession de la foi orthodoxe et le Baptême.
5. Dans le point 20, il est indiqué que « Les perspectives des dialogues théologiques engagés par l’Église orthodoxe avec les autres chrétiens sont toujours déterminées sur la base des principes de l’ecclésiologie orthodoxe et des critères canoniques de la tradition ecclésiastique déjà constituée », mais il serait plus exact de remplacer l’expression « de la tradition ecclésiastique déjà constituée », par « la tradition de l’Église orthodoxe ».
6. L’impression générale du document donné est la suivante : il contient de nombreuses expressions ambiguës et de termes ecclésiologiques impropres. C’est également un fait important que le but fondamental des dialogues théologiques accomplis avec les confessions hétérodoxes ne soit pas mis en évidence dans le document de façon fondée et exhaustive, à savoir le retour des hétérodoxes selon l’ordre canonique dans le sein de l’Église orthodoxe. De même, les fondements et principes essentiels des dialogues donnés ne sont pas manifestement pas formulés. Au lieu de cela, dans le point 16 et suivants, l’organisation non gouvernementale « Conseil œcuménique des Églises » à laquelle, Dieu soit loué, l’Église orthodoxe bulgare ne participe plus depuis longtemps, est légitimée.
7. Contrairement à l’objectif principal que nous avons mentionné plus haut dans le point 6 du document (points 9, 10, 11, 12, 13, 14 и 15), la méthodologie de conduite des différents dialogues est réglementée de façon cohérente et exhaustive.
8. Le texte du point 22 présuppose l’infaillibilité du Concile qui s’est réuni en Crète et l’attitude non critique envers celui-ci, étant donné que dans le point concerné, il est affirmé que « la préservation de la foi orthodoxe pure n’est sauvegardée que par le système conciliaire qui, depuis toujours au sein de l’Église, constitue l’autorité suprême en matière de foi et des règles canoniques ». Mais on pourrait mentionner des périodes entières de l’histoire ecclésiastique qui montrent que le critère définitif de confirmation des Conciles œcuméniques est la conscience dogmatique vigilante de tout le plérôme orthodoxe. Le système des Conciles œcuménique et panorthodoxes ne peut assurer automatiquement et mécaniquement la justesse de la foi confessée par les chrétiens orthodoxes.
II. Conclusion principale
Le Concile qui s’est déroulé en Crète n’est ni grand, ni saint, ni panorthodoxe.
1. Et ce, tant en raison de la non participation d’un certain nombre d’Églises locales autocéphales, que des fautes organisationnelles et théologiques qui y ont été permises. Malgré cela, nous respectons et estimons les efforts de tous les organisateurs et participants à sa réalisation.
2. L’examen attentif des documents adoptés au Concile de Crète nous amène à la conclusion que certains d’entre eux contiennent des affirmations non conformes à l’enseignement ecclésial orthodoxe, à la tradition dogmatique et canonique de l’Église, à l’esprit et à la lettre des Conciles œcuméniques et locaux.
3. Les documents adoptés en Crète sont sujets à une nouvelle discussion théologique dans le but de les rectifier, rédiger à nouveau et corriger, ou de les remplacer par d’autres (nouveaux documents) dans l’esprit et la tradition de l’Église.
L’Église orthodoxe bulgare constitue une partie indissociable, un membre vivant de l’Église une, sainte, catholique et apostolique. En tant que partie du corps du Christ, sur le territoire local de la Bulgarie et des diocèses bulgares à l’étranger, l’Église orthodoxe de Bulgarie continuera à l’avenir également à rester en communion eucharistique fraternelle, en communion spirituelle, dogmatique et canonique avec toutes les autres Églises orthodoxes locales – tant avec celles qui ont participé au Concile de Crète que celles qui ses sont abstenues. L’Église n’est pas une organisation séculière, mais un organisme divino-humain. Elle ne doit pas être sujette dans sa vie conciliaire à l’influence des intérêts politiques et séculiers et aux divisions en résultant. Son chef est le Seigneur Jésus-Christ, qui est « la voie, la vérité, et la vie ».
Les principes d’autocéphalie et de conciliarité de la vie ecclésiale non seulement ne se contredisent pas, mais se complètent mutuellement, découlant l’un de l’autre et se trouvant entre eux en pleine unité ».
3. Dans les points 6, 16 et 20 est reconnue « l’appellation historique » «des autres Églises et Confessions chrétiennes hétérodoxes qui ne se trouvent pas en communion avec elle », malgré le fait que dans le point 1 du document est affirmé autre chose, à savoir qu’aucune communauté hérétique ou schismatique ne peut être appelée « église ». L’existence d’une pluralité d’églises est inadmissible, conformément aux dogmes et aux canons de l’Église orthodoxe. En outre, on part initialement du principe, dans le point 2, que « L’Église orthodoxe assoit l’unité de l’Église sur le fait qu’elle a été fondée par notre Seigneur Jésus-Christ, ainsi que sur la communion dans la Sainte Trinité et dans les sacrements. Cette unité s’exprime à travers la succession apostolique et la tradition patristique, et elle a été vécue jusqu’à ce jour en son sein ».
L’addition de l’expression « appellation historique », ainsi que l’explication selon laquelle les confessions hétérodoxes ne se trouvent pas en communion avec l’Église orthodoxe, n’ôte pas le caractère problématique et erroné du texte donné. Dans le passage mentionné au point 6 du document, sont juxtaposées des réalités contradictoires. Est-ce que l’appellation « orthodoxe » rapportée à l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique et qui constitue une appellation historiquement confirmée, diminue sa réalité et sa signification ? Toute appellation juste, surgissant dans l’histoire, reflète une essence définie, une réalité existante. Dans le cas contraire, elle est un concept sans ampleur réelle, simplement quelque nom sans objet réel, qui l’exprimerait ou la refléterait. Un tel nom sans objet réel constitue une fiction.
Dans une telle configuration, il fallait alors mentionner dans le document conciliaire que « l’appellation historique » des « églises », appliqué aux communautés s’étant détachées de l’Église orthodoxe, est une appellation fictive, sans référence réelle à la réalité. Si nous n’émettons pas la réserve en question, l’appellation historique « Églises hétérodoxes » aura une référence historique réelle, à laquelle elle se rapporte. C’est-à-dire que nous reconnaissons l’existence réelle des autres Églises, distinctes de l’orthodoxe, ce qui entre en contradiction évidente avec le point 1 et les paroles initiales du point 6 du document (L’Église Une et Unique).
4. L’affirmation contenue dans le paragraphe 12 selon laquelle « au cours des dialogues théologiques, le but poursuivi par tous est le même : le rétablissement de l’unité dans la vraie foi et dans l’amour » est trop simpliste et non exhaustive des dimensions du processus. L’unité suppose l’identité de la foi, l’unanimité et l’unité d’action dans toutes les définitions dogmatiques et les règles ecclésiales, confirmées par les Conciles œcuméniques, de même que dans la tradition liturgique et la vie sacramentelle dans le Saint-Esprit. La façon de réaliser cette unité repose sur la pénitence, la confession de la foi orthodoxe et le Baptême.
5. Dans le point 20, il est indiqué que « Les perspectives des dialogues théologiques engagés par l’Église orthodoxe avec les autres chrétiens sont toujours déterminées sur la base des principes de l’ecclésiologie orthodoxe et des critères canoniques de la tradition ecclésiastique déjà constituée », mais il serait plus exact de remplacer l’expression « de la tradition ecclésiastique déjà constituée », par « la tradition de l’Église orthodoxe ».
6. L’impression générale du document donné est la suivante : il contient de nombreuses expressions ambiguës et de termes ecclésiologiques impropres. C’est également un fait important que le but fondamental des dialogues théologiques accomplis avec les confessions hétérodoxes ne soit pas mis en évidence dans le document de façon fondée et exhaustive, à savoir le retour des hétérodoxes selon l’ordre canonique dans le sein de l’Église orthodoxe. De même, les fondements et principes essentiels des dialogues donnés ne sont pas manifestement pas formulés. Au lieu de cela, dans le point 16 et suivants, l’organisation non gouvernementale « Conseil œcuménique des Églises » à laquelle, Dieu soit loué, l’Église orthodoxe bulgare ne participe plus depuis longtemps, est légitimée.
7. Contrairement à l’objectif principal que nous avons mentionné plus haut dans le point 6 du document (points 9, 10, 11, 12, 13, 14 и 15), la méthodologie de conduite des différents dialogues est réglementée de façon cohérente et exhaustive.
8. Le texte du point 22 présuppose l’infaillibilité du Concile qui s’est réuni en Crète et l’attitude non critique envers celui-ci, étant donné que dans le point concerné, il est affirmé que « la préservation de la foi orthodoxe pure n’est sauvegardée que par le système conciliaire qui, depuis toujours au sein de l’Église, constitue l’autorité suprême en matière de foi et des règles canoniques ». Mais on pourrait mentionner des périodes entières de l’histoire ecclésiastique qui montrent que le critère définitif de confirmation des Conciles œcuméniques est la conscience dogmatique vigilante de tout le plérôme orthodoxe. Le système des Conciles œcuménique et panorthodoxes ne peut assurer automatiquement et mécaniquement la justesse de la foi confessée par les chrétiens orthodoxes.
II. Conclusion principale
Le Concile qui s’est déroulé en Crète n’est ni grand, ni saint, ni panorthodoxe.
1. Et ce, tant en raison de la non participation d’un certain nombre d’Églises locales autocéphales, que des fautes organisationnelles et théologiques qui y ont été permises. Malgré cela, nous respectons et estimons les efforts de tous les organisateurs et participants à sa réalisation.
2. L’examen attentif des documents adoptés au Concile de Crète nous amène à la conclusion que certains d’entre eux contiennent des affirmations non conformes à l’enseignement ecclésial orthodoxe, à la tradition dogmatique et canonique de l’Église, à l’esprit et à la lettre des Conciles œcuméniques et locaux.
3. Les documents adoptés en Crète sont sujets à une nouvelle discussion théologique dans le but de les rectifier, rédiger à nouveau et corriger, ou de les remplacer par d’autres (nouveaux documents) dans l’esprit et la tradition de l’Église.
L’Église orthodoxe bulgare constitue une partie indissociable, un membre vivant de l’Église une, sainte, catholique et apostolique. En tant que partie du corps du Christ, sur le territoire local de la Bulgarie et des diocèses bulgares à l’étranger, l’Église orthodoxe de Bulgarie continuera à l’avenir également à rester en communion eucharistique fraternelle, en communion spirituelle, dogmatique et canonique avec toutes les autres Églises orthodoxes locales – tant avec celles qui ont participé au Concile de Crète que celles qui ses sont abstenues. L’Église n’est pas une organisation séculière, mais un organisme divino-humain. Elle ne doit pas être sujette dans sa vie conciliaire à l’influence des intérêts politiques et séculiers et aux divisions en résultant. Son chef est le Seigneur Jésus-Christ, qui est « la voie, la vérité, et la vie ».
Les principes d’autocéphalie et de conciliarité de la vie ecclésiale non seulement ne se contredisent pas, mais se complètent mutuellement, découlant l’un de l’autre et se trouvant entre eux en pleine unité ».
et
jeudi 1 décembre 2016
Evêque Antoine: Jeûner , ce n'est pas faire un régime!
Le carême de la Nativité, qui a commencé pour les chrétiens orthodoxes le 28 novembre, donne à chacun la possibilité de changer son monde intérieur et de transfigurer sa vie. Le métropolite Antoine de Boryspil et Brovary, hiérarque de l'Église orthodoxe ukrainienne, a parlé du premier jour du jeûne, comme le rapporte le Centre d'information de l'Eglise Orthodoxe Ukrainienne.
"Aujourd'hui commence une période spéciale qui se poursuit pendant quarante jours, se terminant par la célébration de la Nativité du Christ - la venue dans le monde de Celui Qui a transformé l'histoire humaine, Lui Qui est capable de changer la vie de chacun de nous," a dit Vladyka Antoine. "Beaucoup sont intéressés par les particularités de l'alimentation de jeûne de ces jours. Mais il est important de comprendre que le jeûne n'est pas un régime alimentaire, et pas simplement un refus de la viande et des produits laitiers. Le carême est un temps spécial, alloué à l'homme pour analyser son monde intérieur, pour renforcer sa prière, et pour essayer de changer sa vie.
Selon ses dires, la suppression des désirs et le rejet des passe-temps oisifs contribue à l'attention et au travail intérieurs sur l'âme.
Vladyka Antoine a également noté que le carême de la Nativité est un temps propice à la charité et aux bonnes œuvres.
"Qu'est-ce que les retraités, les grandes familles ou les invalides peuvent se permettre aujourd'hui? Les chrétiens ont une tradition des temps anciens: l'argent économisé en ne mangeant pas de produits animaux, est donné aux pauvres et aux nécessiteux. Cela devrait être un labeur important sur le chemin de la Nativité," a déclaré le métropolite.
À cet égard, aider votre prochain pour le bien du Christ peut susciter une réponse dans nos cœurs et devenir la source de toutes nos bonnes actions qui changeront la situation dans la société.
"En ces jours de la Nativité il est important d'envisager plus souvent en Qui nous croyons, et d'essayer de comprendre ce que cela signifie pour nous. Alors une Église orthodoxe sera comme une maison, la prière sera nécessaire, comme la respiration, et la vie sera transfigurée.
La préparation à la Nativité du Christ ne devrait pas se limiter uniquement aux cadeaux, aux fêtes et aux décorations d'arbres de Noël. Jetez un coup d'œil autour de vous et commencez à faire du bien tous les jours, à au moins une personne. Nous ne devons pas sous-estimer le pouvoir des petits pas - tous les grands changements commencent de cette façon. Si nous commençons maintenant, beaucoup sera changé par la Nativité. Le Christ nous a montré le chemin de l'amour, qui consiste à le suivre dans notre vie quotidienne, et ce chemin mène à la paix et à la prospérité pour tout le pays," a conclu le métropolite Antoine.
Version française Claude Lopez-Ginisty
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