"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 9 mars 2015

Jean-Claude LARCHET: Recension/Père Michel Quenot, « Les prophètes, clairons de Dieu, et leur icône »

Recension: Père Michel Quenot, « Les prophètes, clairons de Dieu, et leur icône »
Père Michel Quenot, « Les prophètes, clairons de Dieu, et leur icône », Orthdruk, Bialystok, 2014, 198 p. Diffusion La Procure.

L’archiprêtre Michel Quenot poursuit sa série thématique relative aux grandes catégories de l’iconographie orthodoxe. Après le Dieu-homme, la Mère de Dieu, le 12 grandes fêtes, les anges, les miracles, les paraboles ou les Pères de l’Église, il dédie ce volume aux prophètes.Après avoir présenté les prophètes et le prophétisme en général, l’auteur évoque les diverses finalités des prophéties. 

Un chapitre sur les faux prophètes permet de faire d’emblée le ménage, et est une bonne occasion de définir les critières d’authenticité d’une prophétie. L’auteur présente ensuite les premiers prophètes (Abraham, Moïse, Aaron, Josué, Gédéon, Samuel, Élie, Élisée). Le chapitre suivant évoque les figures trop peu connues de quelques femmes prophètes (Miryam, Déborah, et Houlda). 

Puis vient le tour des rois prophètes (David, Nathan, Gad, Salomon), auxquels sont adjoints deux « redresseurs de rois » : Ahiyya de Silo et Semelas. Le chapitre suivant est dédié aux auteurs d’écrits prophétiques (il aurait été intéressant que l’auteur nous dise pourquoi il ne les appelle pas « prophètes » et quelle différence il fait entre eux ces derniers) : Amos, Osée, Isaïe, Michée, Sophonie, Jérémie, Baruch, Nahum, Habaquq, Ézéchiel, Aggée, Zacharie, Malachie, Joël, Abdias, Daniel, Jonas.L’avant-dernier chapitre est consacré à Zacharie, le père de saint Jean Baptiste, et à saint Jean Baptiste lui-même, « prophète plus que prophète », car il lui est donné de voir et de toucher Celui que tous les autres ont annoncé : le Christ Sauveur, et il est le lien entre l’Ancien et le Nouveau Testaments.

Le chapitre conclusif est occupé par le Christ, qui est le contenu et la réalité des prophéties, et qui S’est en outre Lui-même présenté comme prophète (Lc 13, 33).Ce livre, écrit de la même manière simple et avec la même visée catéchétique et pastorale que les précédents, constitue une récapitulation utile, car les prophètes ne sont généralement connus que de manière partielle et ponctuelle, à travers des références et des lectures éparses, tant est vaste l’univers de la Bible dont ils occupent une grande partie.

Comme toujours dans les ouvrages du Père Michel Quenot, les nombreuses icônes qui illustrent ses propos autant que son propos les rend familières, sont admirablement choisies. Elles sont en outre remarquablement reproduites grâce au professionalisme de l’imprimerie orthodoxe Orthdruk de Bialystok en Pologne, à laquelle l’auteur confie désormais l’édition de ses livres, et qui est capable de produire ce genre de livre d’art relié à un prix très abordable.

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