"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 12 septembre 2017

Métropolite Hiérothée [Vlachos]: Staretz Sophrony de Maldon/L'humilité et l'humour

Staretz Sophrony de Maldon

Quand on s'approchait du staretz, on sentait qu'il avait une humilité très profonde, une humilité qui n'était pas le résultat d'un effort ascétique en soi, l'effort de paraître humble, mais que c'était une altération et une transfiguration de son être. 

Il répétait lui-même souvent les paroles de saint Silouane, qui disait aussi que l'humilité ascétique est une chose, et que l'humilité du Christ, déclarée avec la Transfiguration et la théologie de tout son être, en est une autre. 

Pour cette raison, on voyait aussi le staretz Sophrony à des moments faire de l'humour, parce que son humour était très approprié, très bien. C'est-à-dire, quand on le rencontrait, on ne pouvait pas comprendre avec les critères externes de la déontologie morale qu'il était un saint. 

Lui-même était mal à l'aise quand il sentait que quelqu'un l'approchait avec le sentiment qu'il était saint. Il faisait son humour. Il disait ses plaisanteries. Il racontait diverses histoires. Il créait une atmosphère très agréable, mais simultanément on en voyait la profondeur. 

Il n'avait pas, dirais-je, cet humour qui vous offense ou bien qui créait de quelque manière que ce soit un état dispersé, confus, un déversement, un amusement de l'intellect. Ses plaisanteries avaient même plutôt une grande profondeur. 

Et enfin, dans tous les moments où l'on s'approchait du staretz - même lorsque Dieu accordait que l'on puisse marcher avec lui, converser  avec lui, rire ensemble - on comprenait que tout sortait d'une âme et d'un cœur totalement transfigurés. 

Pour cette raison, même sa belle humeur et ses plaisanteries nous touchaient personnellement.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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